
J’ai eu du mal à me décider de parler du départ, dans une indifférence médiatique presque totale, d’Angélique Ionatos.
Ces départs en cascade de celles et ceux qui m’ont accompagnée depuis ma jeunesse me plongent chaque jour d’avantage dans le vide. Et Angélique Ionatos était quelqu’un que j’aimais et admirais beaucoup. La seule artiste que j’allais écouter, et voir aussi, en concert, au fil de mes pérégrinations, et surtout à Avignon, à chaque fois que le Festival l’invitait.
A chaque fois l’émotion, et plus encore, une sorte d’exaltation, étaient au rendez vous. Moi qui ne comprends pas le grec, j’étais pourtant en osmose, tant grâce à sa voix unique, que par la poésie si forte et si subtile qu’elle a toujours défendu.
Et elle savait aussi s’entourer, avec cette exigence de qualité qu’elle incarnait.
Mais ce qui dominait, toujours, c’était cette jubilation, cette impression de beauté essentielle.