Un courant de la photographie contemporaine tente de remonter le temps à la recherche des maîtres du passé de l’âge d’or de la peinture, hollandaise, mais aussi espagnole, française. La recherche d’une maîtrise de la composition, de la lumière, de la technique. Suzanne Jongmans est de ces photographes à la recherche de cette perfection mais en intégrant des objets, des résidus de notre monde contemporain, recyclés, tout en donnant aux visages des airs de statues de cire,

Comme ici la femme Renaissance dans du papier bulle. Tout un programme ! theinstantwhen.taittinger.
Elle est loin d’être un exemple unique, à la suite de Hiroshi Sugimoto – sugimoto-le-temps-de-la-photographie.
Après que la peinture a tout bousculé, cassé, la photographie réinvente la nostalgie et cherche à magnifier le passé. Je ne veux pas croire à un simple manque d’imagination. Dans notre société consumériste, je préfère y voir la volonté de refaire l’histoire, de se donner une nouvelle chance en puisant des ressources dans le passé, et en recyclant nos rebuts. Nous commençons, enfin certains le font pour nous, à recycler pour fabriquer des objets du quotidien, en viendrons nous à nous vêtir du plastique récupéré ? Plus, faire du beau avec des déchets, mais qui portent en eux une part de nous et racontent une histoire. J’aime particulièrement la poésie du travail de Suzanne Jongmans.
J’ai consacré un article à ce courant sur l’un de mes blogs, « quand-la-photographie-est-fascinee-par-la-peinture »